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Sous le sens, si…

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ParJean-Michel Vocoret
rédacteur en chef

Quand, à la veille du pic printanier, les marchés sont sens dessus dessous, créant des excédents avec pour seul débouché du lait Spot à moins de 200 €/1 000 l, l’option de réguler la production laitière tombe sous le sens. Mais il y a un impératif pour réussir : si, et seulement si, tout le monde accepte de jouer le jeu… Un sacré défi, avec 27 États membres. À défaut, ceux qui s’y engagent ont toutes les chances d’être les dindons­ de la farce. Comme les Français il y a dix ans, qui n’avaient eu ni les prix ni les volumes pour contenir­ la baisse de leur chiffre d’affaires et amortir­ leurs charges fixes.

Une nouvelle fois, la France choisit pourtant de montrer l’exemple au risque de voir l’histoire se réitérer. À ce jour, ni l’Allemagne, ni les Pays-Bas ni l’Irlande ne semblent envisager de lever le pied pour réguler les volumes. Mais qui dit que face à la récession qui nous attend – « la pire depuis celle des années 1930 », entend-on –, ils ne s’y résoudront pas ? Et le rêve d’une Union européenne jouant enfin collectif pour préserver tout son tissu de fermes laitières, de s’accomplir.

Dans le périmètre hexagonal, il était logique que le Cniel orchestre le débat, pour entraîner tout le monde. Ce qui est anormal est que les OP des industriels privés n’y aient pas été associées. Car ce sont elles qui, juridiquement, sont habilitées, en vertu de l’OCM unique, à discuter et négocier les volumes et les prix. Il est, à l’évidence, urgent que France OP Lait dispose de plus qu’un strapontin au Cniel. Et que celui-ci s’adapte aux temps nouveaux.

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